Bien-être Senior…. Voilà un nom évocateur ! A l’heure où le poids des ans tasse nos lombaires et nous fait perdre les quelques centimètres qui nous faisaient déjà cruellement défaut (si si, je vous le jure, la toise du médecin me l’a confirmé) quel bonheur que de profiter quelque peu de ce bien-être tant mérité.
Aujourd’hui je vous emmène en un lieu où se croisent plus de cheveux blancs que de têtes blondes et où l’uniforme prêté par l’établissement ne ressemble en rien aux blouses scolaires que l’on tente de remettre à l’ordre du jour. Ce lieu est un établissement thermal dont le but premier est justement de procurer du bien-être.
« Je vais en cure » ou « je fais une cure » sont les termes employés par la majorité des adeptes. Silhouettes engoncées dans un peignoir de bain parfois trop large, parfois trop étroit, bonnet de bain enfoncé sur la tête et tongs aux pieds, les curistes déambulent d’un couloir à l’autre, feuille de planning des soins à la main. Comme dans un village de vacances, les novices sont repérés : secteur A ou B, couloir 3 ou 4, cabine 31 ou 42, il faut bien quelques jours pour arriver à bon port sans GPS. Les vieux briscards (certains en sont à leur quinzième année de cure) se font un plaisir de guider le petit nouveau.
Mais, également comme dans un village de vacances, des liens se tissent. Que ce soit avec le personnel ou entre patients, le dialogue s’installe. Pendant une semaine vous côtoyez le même masseur avec qui vous échangez quelques mots en espagnol car vous vous apercevez qu’il a un petit accent d’outre Pyrénées ou bien vous vous rendez compte que la voisine de piscine que vous voyez depuis trois jours a un petit accent Chti, vous qui venez d’outre Quiévrain et qui êtes habituée à ces consonances du Nord de la France. En trois semaines de cure vous pouvez rencontrer de sympathiques personnes.
Et que dire des soins !
Emmaillotée dans la boue chaude, façon foie gras cuit au torchon vous suez toutes les gouttes de votre corps. Autre recette imparable : la baignoire à jets et bouillonnements façon poule au pot d’Henri IV. Un régal ! Eau chaude comme on en rêve, jets relaxant …, que du bonheur. Et les mimines à l’étuvée …. Rien de tel que la vapeur pour assouplir des phalanges craquantes.
Toxines éliminées et douleurs apaisées voilà la récompense, preuves à l’appui, de trois semaines de cure thermale passées dans la joie et la bonne humeur. Dans quelques jours ses bienfaits se feront sentir et vous n’aspirerez plus qu’à une chose : recommencer l’année prochaine.
En résumé et comme je tente de vous le dire depuis le début : le bien-être se mérite peut-être mais franchement, il n’y a vraiment pas de mal à se faire du bien !
